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Le massif d'Orléans

En 1108, Louis VI Le Gros est sacré dans la cathédrale d’Orléans par l'archevêque de Sens. Il s'agit d'un des rares sacres capétiens n'ayant pas eu lieu à Reims.

La ville a toujours été un point de passage stratégique pour traverser la Loire car Orléans se situe sur le point du fleuve le plus au nord, donc au plus près de Paris. De plus, les ponts étaient rares et avaient d'autant plus de valeur s'ils sont construits sur des fleuves larges et dangereux comme l'est la Loire. Au Moyen-Âge Orléans est l'une des trois plus riches villes de France avec Rouen et Paris.

La ville avait sur sa rive sud une citadelle dite « des Tourelles » qui protégeait l'accès au pont. C'est là qu'eut lieu la bataille qui permit à Jeanne d'Arc d'entrer dans la ville libérée le 8 mai 1429, assistée des plus grands généraux du royaume, Dunois et Illier. Les habitants lui vouèrent dès lors une admiration et une fidélité qui durent encore aujourd'hui. Ils l'appellèrent « la pucelle d'Orléans » et lui offrirent une maison bourgeoise dans la ville. Ils participèrent également à la rançon pour la délivrer lorsque celle-ci fut faite prisonnière, mais en vain car le Dauphin devenu Roi grâce à elle garda l'argent pour lui et Jeanne ne fut pas libérée.

Une fois la guerre de cent ans terminée, la ville recouvrit sa prospérité. Le pont lui rapportait l'argent des taxes sans oublier l'attractivité économique des commerçants de passage. Le Roi Louis XI a largement contribué à sa prospérité. Il dynamisa l'agriculture de l'Orléanais. Les terres exceptionnelles de la Beauce permettent deux récoltes par an. Il relança par ailleurs la culture du safran à Pithiviers. Plus tard à la Renaissance la ville bénéficia des passages des riches châtelains allant dans le val-de-Loire devenu très à la mode, à commencer par le Roi lui même, Chambord, Amboise, Blois, Chenonceau étant des domaines royaux.

L'Université d'Orléans a contribué aussi au prestige de la ville. Spécialisée dans le droit elle était réputée dans toute l'Europe. Jean Calvin y fut reçu et hébergé. Il y écrivit une partie de ces thèses réformistes. En remerciement de cette grâce, le Roi d'Angleterre Henry VIII, inspiré des pensées du réformateur pour la religion anglicane, offrit une bourse à l'Université. La ville deviendra un bastion protestant.

Plus tard un certain Jean-Baptiste Poquelin, qui sera plus connu sous le pseudonyme de Molière, vint lui aussi étudier le droit à Orléans, mais il participa au carnaval pourtant interdit par les règles non laïques de l'Université et fut pour cela renvoyé de l'établissement.

Du 13 décembre 1560 au 31 janvier 1561, les États généraux y furent réunis. Ce fut à cette époque que mourut le Roi François II, le fils ainé de Catherine de Médicis et d'Henri II, le 5 décembre 1560.

La Cathédrale fut plusieurs fois reconstruite. La dernière version a vu sa première pierre posée par Henri IV, les travaux s'étalèrent sur un siècle, offrant ainsi un mélange de style fin renaissance et époque Louis quatorzienne. Elle est l'une des dernières cathédrales construites en France et non des moins spectaculaires.

Puis lorsque la France colonise l'Amérique, dans un immense territoire étendu de l'embouchure du Mississippi aux grandes plaines du Nord, le territoire conquis de la Nouvelle-France est fondé. La capitale en Louisiane est peuplée de 8 000 Français et Cajuns chassés du nord-est par les troupes britanniques. Cette région prendra le nom de la Nouvelle-Orléans, en hommage au Régent de France, Philippe Duc d'Orléans. La nouvelle ville conserve aujourd'hui encore son nom par attachement à son passé français.

 

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Dans ce massif de 6 000 ha, le plus petit des trois, l'Office national des forêts pratique, comme mode de peuplement, la futaie régulière. Répartis sur différentes parcelles, les arbres sont répandus selon leur âge et même souvent selon leur essence. Suivant leur phase d'évolution, les futaies abritent diverses espèces de plantes et d'animaux. Au début, lorsque la forêt est jeune, les graminées et la ronce, amateurs de lumière, s'épanouissent et l'engoulevent et le busard Saint-Martin font leur apparition.

 

Avec la croissance des arbres, ce sont des espèces de sous-bois, des fauvettes ou le pouillot véloce qui s'installent. Et enfin dans les hautes futaies, se découvrent le petit-houx, les oiseaux arboricoles, comme l'autour des palombes ou le pic Mar. Agrémenté de nombreuses mares, le massif d'Orléans héberge des quantités de batraciens, comme la grenouille rousse. Des sangliers et des cerfs s'y promènent aussi même s'ils sont difficiles à observer, car plutôt méfiants et noctambules. Le massif d'Orléans est comporte des gouffres, entonnoirs de vastes dimensions dus à des effondrements d'origine karstique.

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Cenabum fut une place forte gauloise, l'une des villes principales de la tribu des Carnutes dont l'assemblée annuelle des druides est restée célèbre. Elle fut conquise et détruite par César en 52 av. J.-C., puis reconstruite à la romaine. L’empereur romain Aurélien a refondé la ville, elle fut nommée cité d'Aurélien puis simplement Orléans par simplification et évolution phonétique. Pour une mise au point sur l'étymologie exacte de ce nom, voir aussi Cenabum, Aurelianis, Orléans de Jacques Debal (Coll. Galliae civitates, Lyon, PUL, 1996).Accompagnés des Vandales, les Alains franchissent la Loire en 408. Un de leurs groupes, dirigé par Goar accepte de se joindre aux forces armées romaines. Aetius l'installe sur la Loire et à Orléans. Mais ces Alains, turbulents, sont très mal perçus par les autochtones. Un jour, estimant ne pas être payés assez vite ou suffisamment, ils n'hésitent pas à tuer des sénateurs d'Orléans.

Accompagnés des Vandales, les Alains franchissent la Loire en 408. Un de leurs groupes, dirigé par Goar accepte de se joindre aux forces armées romaines. Aetius l'installe sur la Loire et à Orléans. Mais ces Alains, turbulents, sont très mal perçus par les autochtones. Un jour, estimant ne pas être payés assez vite ou suffisamment, ils n'hésitent pas à tuer des sénateurs d'Orléans.

À Orléans toujours, sous le roi Sangiban, les Alains se joignent aux forces d'Aetius qui s'opposent à Attila qui avait envahi la Gaule en 451 et prennent part à la bataille des Champs Catalauniques. Une centaine de localités de l'Orléanais se souviennent de l'installation de ce peuple : Allaines, Allainville, Alaincourt, etc.

 

À l'époque mérovingienne Orléans fut la capitale du royaume d'Orléans à la suite du partage du Royaume de Clovis Ier.

 

À l'époque capétienne, Orléans fut la capitale d'un comté puis d'un duché tenu en apanage par la maison de Valois-Orléans. La famille de Valois-Orléans accèdera au trône de France par Louis XII puis François Ier.

L'histoire du massif d'Orléans

1852 voit la création des Compagnies Paris-Orléans et sa célèbre gare d'Orsay.

 

Lors de la guerre contre les Prussiens en 1870, Orléans se présente encore comme enjeu stratégique géographique. Le 13 octobre 1870 la ville est occupée par les Prussiens. L'armée de la Loire est constituée sous les ordres du général d'Aurelle de Paladines et se base en Beauce à proximité de la ville.

 

Pendant la seconde guerre mondiale, les nazis font de la gare d'Orléans Fleury-les-Aubrais une gare centrale pour leur logistique ferroviaire. Le pont Royal est rebaptisé « pont Adolphe Hitler ». À la Libération l'aviation des alliés bombarde intensément la ville et la gare. Il en sera fini de la prospérité de cette ville ainsi que sa réputation de « petit Paris » fait de bâtiments de toutes époques, du moyen-âge, de la Renaissance ou encore de l'architecture post-Haussmanienne. Il reste encore quelques belles maisons de ces époques mais les reconstructions de l'après-guerre ont fait perdre à la cité la plus grande partie de son cachet, seule la rue Royale et ses arcades ayant été reconstruites à l'identique. La Cathédrale échappe de peu au dynamitage de ses piliers.

Les Ducs d'Orléans ne venaient presque jamais à Orléans. Comme frères ou bien cousins du Roi, ils faisaient partie de sa Cour et avaient peu l'occasion de visiter leur apanage. Officiellement leur château était celui de Blois. Le duché d'Orléans était le plus vaste de tous. Il débutait à Arpajon, continuait à Chartres, Vendôme, Blois, Vierzon, Montargis. Le fils du duc portait le titre de duc de Chartres. Au fil des générations, les ducs d'Orléans ont hérité de quantité de parents, et, avec leurs mariages, ont fini par détenir une richesse colossale. On disait de Philippe Egalité qu'il était l'homme le plus riche du monde, ses domaines dépassaient largement l'Orléanais. Son fils Louis-Philippe Ier reçut en héritage les fortunes des Penthièvres et des Condés.

De la grande ville qu'elle fut au Moyen-Âge, elle est aujourd'hui une ville moyenne de 250 000 habitants avec son agglomération. Elle a su tirer parti une fois de plus de sa position stratégique pour attirer de nombreuses entreprises intéressées par la réduction des coûts de transport qu'offre une ville au centre de la France située à moins d'une heure de la capitale.

 

(Sources: http://fr.wikipedia.org/wiki/Orl%C3%A9ans)

Portrait_painting_of_Philippe_of_France,

Le Duc d'Orléans

©Wikipédia

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Blasons d'Orléans

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