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La flore de la forêt d'Orléans

Moins riche que celle de Fontainebleau, la flore de la forêt d’Orléans est très caractéristique des terrains acides du centre de la France. En l’absence de taillis, le sous-bois y est colonisé par des espèces sociales dont la nature donne au forestier des indications précieuses sur la richesse et l’hygromorphie du sol :

 

La bruyère cendrée (Erica cinerea), jolie bruyère à grelots fleurissant en été, et la canche (Deschampsia flexuosa), petite graminée au feuillage bleuté, sur les sols sableux, secs et acides.

La fougère aigle (Pterilinium aquilinium), sur les sols sableux, profonds et sur sols acides, bien alimentés en eau.

Pour les botanistes plus avertis, nous mentionnons ci-après quelques plantes réputées rares, avec leur localisation en forêt d’Orléans :

L’arnica (Arnica montana), plante montagnarde à jolies fleurs jaunes visibles en juin, localisée en plaine uniquement en forêt d’Orléans où elle est assez fréquente sur les accotements de routes forestières dans les massifs d’Ingrannes et de Lorris.

 

Le daphné laurier (Daphne laureola), petit arbrisseau à feuilles persistantes visible sur les sols calcaires du massif d’Orléans.

 

La bruyère à balais (Erica scoparia), appelée bremaille en Sologne où elle est très fréquente, se trouve en forêt d’Orléans pratiquement à la limite nord de son aire de répartition. Assez commune dans le secteur de la maison forestière des Ruets, elle est très rare ailleurs.

La gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe), aux belles fleurs bleu foncé en septembre-octobre, est assez commune sur le bord des routes dans les zones humides et acides.

La callune (Calluna vulgaris), bruyère violette fleurissant à la fin de l’été, sur les sols dégradés et très acidifiés.

 

La molinie (Molinia coerulea), appelée aussi localement augère ou herbe blanche, graminée formant des tapis continus sur les sols argileux et humides. En février-mars, cette plante, desséchée par l’hiver, offre une proie facile aux incendies.

 

La bruyère quaternée (Erica tetralix), aux belles clochettes d’un rose délicat (« cuisse de nymphe »), caractéristique des sols tourbeux, humides et très acides. 

Quant aux amateurs de bouquets printaniers, ils seront quelque peu déçus car si le muguet et la jacinthe des bois sont abondants localement dans le massif d’Orléans et le nord du massif d’Ingrannes, les jonquilles sont beaucoup plus rares et localisées presque uniquement à l’ouest du massif d’Orléans, entre la route départementale d’Orléans à Saint Lyé-la-forêt et la route nationale n°20.

L’iris fétide (Iris foetidissima), qui mérite bien son nom quand on en froisse les feuilles, peut être observé dans de rares stations sur sol calcaire du massif d’Orléans.

L’osmonde royale (Osmunda regalis), la plus belle fougère de notre pays, et l’une des plus rares, est visible du côté de l’étang de Ravoir.

La myrtille (Vaccinium myrtillus) enfin, véritable relique en forêt d’Orléans dont les très rares stations connues dans les massifs d’Ingrannes et de Lorris sont soigneusement protégées.
 

Xavier LAVERNE

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Iris foetidissima ou iris gigot
(sur sols calcaires ou neutres)

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Osmunda regalis ou osmonde royale
(sur sols très humides)

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Erica scoparia ou bruyère à balais
(sur sols très acides)

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Gentiana pneumonantha ou gentiane pneumonanthe
(sur sols humides)

violet jacinthe

Jacinthe des bois
(sur sols riches)

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Convallaria maialis ou muguet
(sur sols riches)

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Pteridium aquilinum ou fougère aigle

(sur sols acides)

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